- salicoque
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• salecoque 1554; saige coque 1530; mot norm., o. i.; une forme saillecoque, de saillir « sauter » et coque « coquillage », vient p.-ê. de croisements secondaires♦ Région. Crevette. — (Normandie) Crevette rose. ⇒ 2. bouquet.⇒SALICOQUE, subst. fém.Région. (surtout Bretagne, Normandie). Crevette grise ou crevette rose. Je crois que Nantes est une ville assez bête, mais j'y ai tant mangé de salicoques que j'en garde un doux souvenir (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 195). V. palémon ex. de H. Bazin.Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1530 saige cocque (PALSGR., p. 257); 1554 salecoque (RONDELET, Traité des poissons, I, p. 549 ds GDF. Compl.); 1560 salicoque (GESNER, Nomenclator aquatilium animantium d'apr. FEW t. 11, p. 95b). Mot norm. d'orig. obsc. Peut-être formé à partir du verbe saillir au sens de « sauter » (aussi salir en a fr., v. FEW t. 11, p. 92b) et du subst. coque « coquillage »; cf. le norm. saillicoque att. en 1555 (v. FEW t. 11, p. 95b) et saillecoque « id. » en 1642 (d'apr. BL.-W.1-5). La forme la plus anc. saige cocque (supra), s'accorde cependant mal avec cette hyp. et fait plutôt penser que les formes les plus récentes sont dues à des croisements second. Voir FEW t. 11, p. 98a-b.
salicoque [salikɔk] n. f.ÉTYM. 1560; saige coque, 1530; salecoque, 1554; mot normand, de formation obscure; une forme saillecoque, de saillir « sauter », et coque « coquillage », vient peut-être de « croisements secondaires » (Bloch); pour Guiraud, le second élément correspond au verbe coquer, coter « frapper, donner des coups de corne ».❖♦ Régional. Crevette grise ou crevette rose. — En Normandie, Crevette rose. ⇒ Bouquet.0 (…) il vit dedans trois grosses salicoques transparentes, cueillies à l'aveuglette dans leur cachette invisible. Il les présenta, triomphant, à Mme Rosémilly qui n'osait point les prendre, par peur de la pointe aiguë et dentelée dont leur tête fine est armée.Maupassant, Pierre et Jean, VI.
Encyclopédie Universelle. 2012.